Stan de Marillac, une question, s'il vous plaît ?

Stan de Marillac est l'heureuse marraine de pas moins de 50 filles que Lunatique a gentiment recueillies (oui, on est comme ça !).
Ces 50 filles, on les connaît toutes par la lecture de Filles perdues, mais à l'auteur on a envie de poser plein de questions, comme...

1) Qui êtes-vous ? !
Certainement pas un auteur. Encore moins un écrivain, pour tout dire. Je me contente de jeter des phrases sur des petits bouts de papier que je colle plus tard dans des carnets qui bâillent et s'ouvrent tout seuls sur certaines pages. J'aime à croire que ce ne sont jamais les mêmes. Je les relis et aussitôt resurgissent des images hantées par des silhouettes aux visages imprécis. À moi de les réinventer. Et, quitte à en rajouter, autant embellir les choses. Alors je brode, je brode, et ça devient des histoires....

2) Quel est le thème central de ce livre ?
Les filles, bien sûr ! que j'ai surprises dans leur quotidien : la rue, le métro, face à leur assiette, face aux hommes, perdues dans leurs pensées... pour citer les thèmes sous lesquels j'ai regroupé les 50 historiettes composant ce recueil. Filles perdues, malgré les apparences, est loin de ressembler à ces bouquins girly dégoulinant de sirop de fraise. C'est drôle, oui, mais pas que. Tragique, souvent. La naïveté s'offense de la médiocrité, les bons sentiments se heurtent à la cruauté. Des chics filles perdues dans un monde de brutes.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
« Et puis, elle en connait trop de ces tristes aigris qui gâchent leur vie à cumuler les images d’Épinal comme autant de bons points en vue d’obtenir le tableau réaliste d’une nature morte ; et après ? »

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Une comptine.


5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Un sourire entendu.

Commentaires

  1. Cette expertise pertinente jusqu'au malaise de toutes ces filles semble venir d'un esprit dont on peine à percer le mystère. Son regard sans haine. mais il est sans empathie non plus. En fait, les règles de Stan de Marillac, on ne les connait pas. Cette inquiétude qui nait au fur à fur de ces portraits, vient sûrement de ce sentiment : quelle sont ses règles ?
    Et s'il n'y avait pas ? Juste un grand don servi par un cerveau aux règles obscures. A la manière des grands requins blancs...
    Ce malaise distillé au gré des instatanés ne dissipe jamais et contribue à faire de ce recceuil un livre à part, moderne, loin de la glue habituelle des sentiments.

    Au début, ce pourrait une voile de mousseline, un souffle. La fille est efleurée lorsqu'elle est peinte. Elle ne méfie pas. L'instant d'après, sa gorge est ouverte. Ce coup a été fatal. La parade était futile. D'ailleurs, il n'y en a pas eu. Pas le temps. Déjà le sang pulse à gros bouillon. L'oeil devient vitreux. L'auteur est déjà sur un autre contrat, une autre fille, au chapitre suivant...

    il n'existe pas de deuxième prise avec cette auteur.

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    1. Merci, Juskodan, pour cette belle analyse de Filles perdues. Les retours sont unanimement enthousiastes, mais rarement aussi éloquents.
      Quoique... le dernier en date disait : "Je suis tombée sur le cul ! J'ai pris une claque de pure beauté avec l'ange qui git. Juste , percutant,plaie ouverte à jamais . Merde alors , trop bien écrit , fluide , court , en plein dans la tête quoi ."
      Mais c'est normal : on a du flair chez Lunatique ;o)

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