« Tout ce que j’ai à faire, c’est appliquer la règle »

Mon plan de sorti est soigné, même si je sais que je ferai pas long feu dans le Grand Nord. Trop urbain, comme planque. La probabilité de me faire ramasser lors d’un quelconque contrôle d’identité est trop élevée. J’esquiverai tant que je peux, en essayant de goûter aux joies du Pays noir. Mais, bon, faut que je me fasse à l’idée de replonger en taule un jour ou l’autre.
Ça, c’est pour l’après. Mais avant, il y a le pendant : l’action. Pressé d’en voir le bout. Pourtant, c’est moi qui ai décidé d’agir ! Foutu esprit de contradiction. Le moment approche. Tout ce que j’ai à faire, c’est appliquer la règle : respecter le plan d’action. Être à l’écoute de tout ce qu’il se passe. En résumé : improviser.
Je me suis creusé la tête pour trouver une idée avec un grand I. Comme ça devenait intello-mégalo-abscons, j’ai tranché pour un acte avec un grand A. Tout est ensuite venu naturellement, par succession d’évidences.
Un mail collectif à mes Sylvain, Pierre, Maxence et Lulu le Breton :

Je prépare une action. Ça vous dit ?

Tous ont répondu oui.
Le problème, c’est qu’aucun ne m’a demandé de quoi il s’agissait.
pp. 156/157

D'autres extraits de Fred Loram, roman de Thierry Moral sont consultables sur le site.

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