« Puis je vais continuer à écrire, encore et toujours. »

Pour clôturer sa résidence d'auteur à Laval (saison 2012-2013), Violaine Bérot est revenue la semaine dernière remettre le Prix du second roman à Wadji Mouwad pour son très beau Anima.
Marlene Tissot était là aussi, et c'est entre filles (ou presque) que nous nous sommes retrouvées à la librairie Des Gourmandises sur l'étagère pour présenter leurs romans, Tout pour Titou, Pas moins que lui et Mailles à l'envers.
Et puis, avant de partir, Violaine a accordé une dernière interview à Ouest-France :

crédit photo : Ouest-France

« Trois questions à... Violaine Bérot.
  • Qu'est-ce que cette résidence d'auteur vous a apporté ?
Cette résidence d'auteur m'a permis de redevenir un écrivain. Car, pendant 13 ans, j'ai été éleveuse de chèvres. Pour moi, un écrivain, c'est un artiste qui passe par des phases d'incertitude. Et quand un regard qui me reconnaît comme un écrivain se pose sur moi, je suis moins dans le doute. Puis concrètement, à la fin de ma résidence, mes quatre romans (Jehanne, Léo et Lola, Tout pour Titou et Notre père qui êtes odieux) qui étaient à l'état végétatif depuis des années ont été épuisés en quelques semaines. Grâce à cette résidence, j'ai trouvé un public, ma carrière est relancée.
  • Comment avez-vous mis à profit ces quelques mois de résidence ?
Cette résidence était fractionnée avec des temps consacrés à l'écriture et d'autres à l'animation. Mon travail d'écriture est passé par des phases très différentes. Par exemple, entre octobre et décembre, j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup écrit. En janvier, je suis tombée amoureuse, j'ai encore écrit mais autrement. Écrire, ce n'est pas être toujours face à une page blanche, munie d'un crayon, c'est aussi réfléchir. Dans le même temps, je suis intervenue dans des bibliothèques, dans un collège à Gorron, au lycée d'Avesnières et trois fois à la maison d'arrêt.
  • Et maintenant, vous avez des projets ?
Lors du festival du Premier roman, Jeanne Benameur, auteur de Profanes et marraine de l'édition 2013, a eu vent par Brigitte Maligorne, présidente de l'association Lecture en tête, de mon expérience de vie en montagne avec les chèvres, dans des conditions difficiles, extrêmes. Liée à une collection dédiée aux adolescents (15-16 ans), elle est venue me voir en me proposant d'écrire pour eux. Je viens de terminer le texte il y a quelques jours. Puis je vais continuer à écrire, encore et toujours. »

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