« L’endroit idéal, depuis des générations, pour traîner son spleen et son mal-être. »

« La cour du collège, froide et grise. Béton et gravier jouxtant un petit carré de pelouse mal entretenu. Pas même une pâquerette égarée faisant de l’œil aux amoureux. D’ailleurs, on ne voyait pas d’adolescents se tenant par la main ou s’embrassant maladroitement. L’amour semblait avoir disparu. L’amitié était fragile, presque inexistante, se réduisant à une camaraderie opportuniste qui renvoyait chacun à sa solitude dans un établissement ressemblant à une usine. Une usine à fabriquer des individus dociles, soumis, peureux. L’endroit idéal, depuis des générations, pour traîner son spleen et son mal-être. »
pp. 17/18


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