« toute une troupe, en longs manteaux de cuir noir, à fouiller partout, à soupçonner tout le monde, à poser des questions saugrenues. »

Ils avaient débarqué, toute une troupe, en longs manteaux de cuir noir, à fouiller partout, à soupçonner tout le monde, à poser des questions saugrenues. Et puis il y avait eu les interrogatoires. Nom des parents, origines, religion, croyances, opinions politiques, sexualité, tout. Moi, je n’avais pas eu à me forcer. Trois générations de serviteurs au château, ça vous fait des domestiques irréprochables, bien lisses, sans aucune autre opinion que celles de Monsieur. Ils m’ont gardé. Mais ça n’a pas été le cas de tout le monde. Les louches, ils sont venus les chercher en camion. Pour les conduire on ne savait où. Et, quand on l’a su, on a continué de faire semblant. Enfin, ils m’ont jugé digne de servir le maître. Et même d’être son plus proche servant. Il faut dire, sans me vanter, que, question classe...

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À lire sur le site, d’autres extraits du Succube du tyran, de Pascal Pratz.

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