Léna Ellka habite Paris, et vient de Plouzané. Montparnasse, la gare des
Bretons sert de cadre à son deuxième roman.
Trois
questions à... Léna Ellka,
romancière
Pourquoi
ce titre ?
Je
voulais écrire sur les rencontres, les hasards. J'adore l'univers
des gares. C'est un lieu poétique, magique où les gens se croisent.
Souvent, je me plais à leur imaginer des vies. Où vont-ils ? Que
font-ils ? J'écoute, je renifle... Montparnasse, c'est la gare où
l'on arrive depuis Brest, et d'où je pars pour rentrer voir mes
parents, qui y habitent toujours.
Une
gare synonyme d'aventures aussi pour votre héros, brestois, Renan ?
C'est
un jeune homme qui rêve d'Inde et de couleurs. Loin du gris des
rochers, de la rue de Siam, de la gare de Brest. Il aime la photo, il
débarque gare Montparnasse dans l'attente d'un grand voyage. En
fait, le voyage va se faire sur place, dans cette gare.
À
Montparnasse, il redécouvre le gris, différemment. Je crois qu'il
faut parfois partir pour mieux revenir vers ce gris... Dans cette
gare, il croise un SDF philosophe ou un jeune garçon qui n'a jamais
vu la mer... C'est le cadre des rencontres, de celles qu'on dira
réussies, des rencontres ratées, de gens qui finalement ne se
croiseront jamais... J'aime cette magie des hasards.
Et
après À Montparnasse,
quel est votre nouvel horizon ?
Je
travaille actuellement sur mon troisième roman. Celui-là sera plus
directement consacré à Brest, inspiré de mon histoire personnelle.
Au cœur du livre, ces questions : Qu'est-ce qu'une enfance à Brest
? Qu'est-ce qu'une vie brestoise ?
Ouest-France, août 2015
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