Le poids de Dieu

Tsi traverse le village sous ses frondaisons inattendues. Elle croise des vaches au bord des routes, la peau tendue sur les côtes, maigres. Elles reviennent avec soulagement des sommets où elles ont, pendant la transhumance, tenté d’arracher leur nourriture aux buissons décrépis entre les tuyaux de gaz rouillés qui parcourent les cimes et les crêtes – antédiluvienne montagne rouge ; les plantes y meurent, carbonisées droit sur leurs ramures à cause de la chaleur suffocante. La canicule est le joug de Dieu. Le poids de Dieu.



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