Ce titre ; une belle gradation qui en dit long, sur ce recueil : un impératif, ou un conseil ? Porteur d’espoir, si l’on parvient à le faire nôtre, bien sûr ! Si l’on y parvient…
Virginie Séba déborde de son texte, tête aux cheveux blancs, bras, jambes, voix tout s’échappe, tout se donne sans compter. Dans un rythme de slam, une écriture percutante, rapide, une succession de verbes à l’infinitif ou au présent, peu de passé imparfait !
Elle s’interroge elle-même, lucide :
Avancer avancer avancer
Ne pas se retourner
Mais pourquoi toute cette énergie ?
Quelquefois pourtant, elle tombe :
Non Madame, vous ne bougez pas
Restez allongée s’il vous plaît
Mettez-vous sur le côté
Prévenance et soutien de ces inconnus […]
Je plie et patiente […]
Pas une chute n’aura de moi le dernier mot.
Quand le mouvement ne suffit plus : le rêve !
J’ai ce rêve en moi qui revient
La jeune fille qui court dans le ciel
ou plutôt qui vole
échappée d’une toile de Chagall
Elle a ce bleu du rêve qui transperce les draps
Regarde comme je m’agite et me fatigue[…]
Regarde ma vie comme elle bat.
Regarde moi
J’agis, j’agis
Je vis et suis en vie
Ainsi ce texte nous apprend qu’il a aussi « l’énergie de l’espoir » et au fond on veut bien, tout simplement, le croire et partager « ce bleu du rêve… » marcher, nager, voler…
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