« Adolescente, Élodie Da Silva voulait devenir comédienne. Elle enchaîne surtout des petits rôles dans la vraie vie, vend des chaussures, des fringues, des souvenirs et des tickets de cinéma. Après avoir porté cent casquettes, elle réalise qu'elle n'a pas une tête à chapeaux. Alors, elle prend la plume et ça lui va comme un gant.
7 nouvelles, qui plongent le lecteur dans un monde féroce, brutal. L'ambiance est sobre, concise, on découvre des scènes de vie brèves, des microdrames, des plaies pas toujours rebouchées, mais pas de pathos, ni de clichés, juste de la lucidité sensible et humaine.
Il n'y a pas non plus d'effusion émotionnelle dans ces histoires, Elodie Da Silva joue sur une seule note, petites joies et grands tourments.
Je suis séduite par l'écriture sensible et poétique d'Elodie Da Silva, qui sublime avec brio le quotidien et octroie un charme envoutant à la banalité. On ne peut que rester évasif sur le contenu pour ne pas gâcher la magie qui se dégage de son univers.
Je veux juste évoquer cette petite fille qui observe secrètement sa maman qui se maquille avec des gestes lents, élégants et précis, tel un peintre sur la toile. C'est ce beau souvenir intime qui l'aidera à traverser la douleur de l'abandon. C'est « Fille de pute ».
Je vous conseille ce recueil de nouvelles, avec l'assurance de passer un excellent moment. »
Chronique prélevée sur le site Babelio
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