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Les hommes, lorsqu’ils meurent, s’absentent-ils pour un quart d’heure, ou en vain vont-ils obéissant rejoindre les fossés creusés ? Demeurent-ils à jamais absents, leur voix d’amour ou de crainte ne vibrant plus ?
Les reverrai-je par hasard, dans ces souterrains ou sur l’échafaudage des galaxies, éparpillés en poussières d’étoiles qui ponctuent la nuit dans le mouvement de l’univers ?
Frère de ces jours, tu passes comme un nouveau-né. Ta course repart ailleurs. Dans ma maison tu rôdes. Jamais tu n’as su compter et t’arranger avec. Dois-je t’en vouloir d’avoir triché ? Tu me laisses une image en travers de la gorge. Le feu couve entre les doigts. Sur les bras l’empreinte des forçats. Les hommes parfois s’ignorent et calculent de fades vengeances, colmatent cette résignation sans joie.
pp. 33-34
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