10 bonnes raisons de ne pas lire L'Homme qui n'avait pas de chat

  1. Le titre est pourri. Au moins, si le livre s'était appelé L'Homme qui avait une datcha. Biographie interdite de Vladimir Poutine, pourquoi pas. Ou Nevermind ou Gangsta Rap ou I Like to Fuck your Little Sister Aged Eight in the Sofitel of New York, I mean, why not ? Là, on est hyper trop loin.

  2. Ce n'est pas Marc Levy qui a écrit ce livre.

  3. Ce n'est pas non plus l'auteur qui l'a écrit. Dans mes souvenirs, d'après ce qui s'disait, le type aurait fait bosser des petits Roumains ou des boursiers hongrois en exil à Paris. Désolé si mon attitude te choque, mais, moi, je préfère les livres bio et citoyens.

  4. Le bouquin est super dur à trouver dans un Relay. Alors que Ouest-France, moins. Donc vaut mieux acheter Ouest-France que Bertrand Ferrier si t'as rien à lire pendant un voyage, par exemple. (En plus, c'est douze fois moins cher.)

  5. Vaut mieux attendre le film. En 1 h 26, ça s'ra bouclé. Et si y a pas de film, c'est que le livre était pourri, donc on a eu raison de pas le lire.

  6. L'éditeur n'est pas domicilié à Paris. Rappelle-moi où sont situés Gallimard, Grasset, Le Seuil ? CQFD. À tous les coups, les psychopathes de Lunatique se sont trouvés un p'tit paradis fiscal dans la Creuse où ils font de l'édition à compte d'auteur subventionnée par le Conseil général, en publiant les fonds de tiroir que les vrais éditeurs ont refusés. Miam, alléchant.

  7. Y en a marre des histoires d'animaux. À l'heure de la mondialisation, des supercatastrophes nucléaires, de la misère, j'veux dire, y a pas un peu plus important qu'un type qui vit dans un appartement de privilégié où il a pas de chat ? Les drames à la Walt Disney version franchouillarde, ça va.

  8. C'est quoi, lire ?

  9. De toute façon, y aura un résumé quand sortira L'Homme qui n'avait pas de hamster ou n'importe quelle suite. C'est p't-être pas la peine de se taper plein de pages qui tiendront en dix lignes dans un an, hein ?

  10. Je suis 100% convaincu par les dix raisons qu'a données l'auteur, surtout par celle-là. Et par le fait que l'auteur signe "Bertrand Ferrier" (j'aime pas les bertrands), qu'il est sûrement un gros macho qui pue (sinon, il aurait écrit La Femme qui n'avait pas de chatte, non ?), qu'il n'est jamais passé chez Bernard Pivot ou Bernard Rapp (c'est un signe), qu'il a co-écrit les Mémoires d'une femme de ménage chez Grasset (ça te dit le niveau du mec !), qu'il enseigne vaguement à la fac (je peux pas blairer les profs et les vagues), que le livre n'est pas disponible à la médiathèque la plus proche de chez moi (comme par hasard, un endroit où l'on ne trouve que des livres de qualité, if you get my meaning), qu'il n'est pas lauréat du Goncourt (ou du Fémina, c'est la moindre des causes !) ni cité dans les meilleures ventes (la littérature élitiste, très peu pour wam), que le texte est trop compliqué (on y lit des mots comme "superfétatoire" ou "suppositoire", je sais plus, mais rien que le temps de lire ce genre de truc, t'aurais pu faire la vaisselle), que le texte est trop simple (en le feuilletant, j'ai vu que l'auteur utilisait plusieurs fois le même mot : ça vous dérangerait d'avoir un peu de vocabulaire et d'éviter les répétitions ? merci), qu'il y a des italiques à quasiment toutes les pages (l'auteur était bourré ou quoi, pour écrire penché en permanence ?), que les chapitres sont trop courts sauf un qui est trop long (à mon époque, on apprenait aux gens à écrire correctement, mais c'est sans doute trop demander), que l'éditeur a économisé l'encre (y a même pas de numéro de page, pratique !), que le traducteur n'est même pas cité, que les éléphants sont massacrés en Afrique donc y a des choses un peu plus importantes à penser avant de s'intéresser à des histoires de Parisien, que je dois d'abord terminer Métronome, qu'aucun (en deux mots) éditeur n'a jamais publié mes textes pourtant tellement mieux que les merdes qui se publient d'habitude alors bon (nan, je dis pas que y a du complot ou quoi ou qu'est-ce, mais du copinage, c'est clair !), que j'ai pas envie de me faire accuser de plagiat par ce nul plus tard si jamais je réutilisais mieux et par pur hasard fortuit une de ses idées dans mon prochain roman, que 70 000 livres sont publiés chaque année donc comme je peux pas tout lire je lis rien pour pas faire de jaloux, que j'ai la grippe et/ou une nouvelle copine depuis deux jours et donc autre chose à faire que lire (surtout du Bertrand Ferrier, hello-o !), que moi j'ai un chat donc si le mec en a pas il a qu'à en acheter un, qu'il n'y a pas la voyelle "u" dans le titre (alors que dans Indignez-vous, si : c'est un détail, mais ça fait réfléchir), que j'ai déjà lu Eugénie Grandet quand j'étais en sixième et ça m'a fait chier, au sens physique du terme, que le meilleur passage du roman reste les dix raisons pour jamais lire le bouquin et qu'elles sont même pas dans le livre, que... Mais surtout, d'abord, en sus, pour commencer et premièrement en conclusion, j'ai envie d'ajouter pour que j'ai pas à m'justifier, ça va bien, à la fin, stop. Nan mais c'est dingue, ça !

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