« La coiffure, c’était toute une histoire pour Ligie qui avait les cheveux longs, très longs, interminablement longs. »

L’Enfance crue, c’est l’histoire de Ligie, petite fille triste à la longue natte blonde. Orpheline de mère, Ligie vit avec son père qui semble avoir du mal à surmonter son chagrin. Le pauvre homme s’use au travail et s’avère quasi inexistant dans la vie de la petite fille : ce n’est pas à lui qu’elle pourrait demander de la coiffer, pas plus qu’elle ne lève les yeux sur lui par-dessus la table du dîner.

« Il fallait se lever, aller à la salle de bain, prendre sa douche, et surtout se coiffer. La coiffure, c’était toute une histoire pour Ligie qui avait les cheveux longs, très longs, interminablement longs. Elle ne connaissait personne qui avait les cheveux plus longs qu’elle. Chaque jour, elle devait les nouer en une tresse immense qui cascadait dans son dos jusqu’au dessus des pieds. Sa mère avait autrefois peigné, lissé et patiemment natté ses longs cheveux, prenant certains jours un réel plaisir à nouer ce lien très fort entre elles, et d’autres jours considérant cette tâche telle une aliénante corvée. Ligie devait se débrouiller toute seule désormais. », Marianne Desroziers
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