« J’emménage
le jour suivant. Il y a du vent. C’est vite fait. Peu d’affaires
à emporter, juste mon musée des objets intérieurs, accompagné du
stricte nécessaire. Mon rêve se réalise. Un chez-moi pour moi
seul. Payé pour y rester. J’ai quelques consignes pour le travail,
faciles. J’ai des souplesses pour pouvoir sortir, mais j’évite
le plus possible. Je reste là, entouré de mes objets intérieurs,
devant le flots de vagues
stupides, ce mur de son incessant, cet immense vacarme naturel. J’y
suis enfin.
À
l’intérieur, je n’attends rien. Rien ne peut plus se passer.
Sauf si je le décide. Mais ce n’est pas le cas. Alors rien.
Longtemps, il ne se passe rien. »
pp.
20/21
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