Cécile Benoist embrase la collection 36e Deux Sous avec ses Mots de sable soufflés.
De
par sa longueur et son rythme singulier, cette novella s’immisce
adroitement entre le roman et la nouvelle. Œuvre singulière, ce
court texte se présente sous la forme d’une suite de tableaux
invitant à regarder, écouter, sentir, goûter, rêver une Afrique
fière, envoûtante, légendaire, pleine de ressources et d’idées
folles, de vie, de mort, de rires et de larmes ; une Afrique «
qui vit bouge, crie, pleure, rit » et
où «
chaque grain de sable porte une histoire ».
À paraître en novembre
Note
sur la couverture
L’affection
maternelle
est un tableau de sable de Joé, artiste sénégalais originaire de
Mar-lodj et installé en France depuis 2009. Si cette forme d’art
est très répandue dans tout le pays, les œuvres des artistes de
l’île se distinguent par un trait fin et des couleurs de sable
singulières.
Après
avoir réalisé un crayonné, du sable est versé sur les parties
encollées au pinceau avec un mélange à base de sève de baobab,
surnommé « colle lion ». Cette technique prolonge les
pratiques des Anciens. Au temps où la majorité des habitants était
analphabète, des signes étaient apposés sur des écorces ou des
feuilles d’arbre avec de la résine afin de rédiger les lignées
familiales.
L’artiste
utilise des sables naturels des îles du Saloum. Le blanc provient de
la plage, le jaune des termitières, le rouge des routes en latérite
ou du sous-sol. Le noir est récupéré dans les champs après leur
nettoyage par les paysans qui brûlent les herbes sèches au début
de la période des cultures.
Figuratifs
ou stylisés, les tableaux de Joé sont inspirés de scènes de la
vie quotidienne traditionnelle ou de paysages typiques. Ils gravitent
autour de personnages et d’éléments de l’environnement :
porteuses, pileuses, mères avec enfant, danseurs et musiciens,
pêcheurs, sages, baobabs et palmiers, îles, cases, pirogues,
pélicans, etc.
L’affection
maternelle,
tableau de sable © Joé
Photo
© Sophie
Anglade
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