« On
va faire des balades le long du canal quand le ciel est dégagé. Ou
même quand le ciel est gris. Parfois, on y va sous la pluie. On
apprend à être de moins en moins exigeants. Je ne sais pas si c’est
une bonne chose. Je me demande quel exemple on donne aux enfants.
Qu’est-ce qu’ils tireront comme leçon de tout ça ? Est-ce qu’on
les pousse comme tout nous pousse à espérer toujours moins, à se
satisfaire d’un rien, à se contenter du minable sans broncher ?
Lili dit que je devrais arrêter de m’en faire. Oh, c’est pas que
je m’en fais. Pour s’inquiéter, il faut avoir encore un peu
d’espoir. »
p.
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D'autres
extraits du Poids du monde, de Marlene Tissot, sont
à lire ici.
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