« Vous
écoutez. Vous lisez. Des mots et des mots, pour déculpabiliser. Les
trahisons sont revisitées, envisagées tous azimuts, banalisées par
des raisons décousues. Des excuses qui vous usent et vous laissent
déçue. Vous les auriez voulues graves et majestueuses, mais elles
se répandent en nauséabondes décharges. Un misérable verbiage en
guise de réponse au désastre, une galéjade pour exagérer le
carnage. Dans le meilleur des cas. Car il existe les excuses des ex
qui n’en donnent pas.
«
Tu n’as jamais mérité tout ça », dit celui qui revient, après
des mois, en passant par là. « Il n’y pas de réponse »,
prononce-t-il tel l’assassin qui s’ignore. Et il ajoute : «
Prends soin de toi, jolie fleur ! » Oui, il ose l’apothéose, le «
Prends soin de toi », il ose, le naze. La fleur qui fait déborder
le vase. »
pp.
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D'autres
extraits du recueil De l'amour, de Séverine Capeille, sont à
découvrir sur le site.
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