« Cet effluve étrange et si particulier Propre aux objets abandonnés »

« J’ai traversé l’allée de l’immeuble, marché sur un sol carrelé
Il y avait encore les boîtes aux lettres sur le côté
Mais tous les noms sur des plaques carrées
Comme des petits cercueils alignés
J’ai senti l’odeur quand j’allais m’éloigner
Cet effluve étrange et si particulier
Propre aux objets abandonnés
De la cave en bas de l’escalier
Rosae rosae rosa
À ces parfums qu’on n’oublie pas
J’ai ouvert cette porte qui donne sur la cour intérieure
Vide. Sans trace des plantes vertes, des bacs
à fleurs
Et du petit rosier. Une cour carrée et sans couleurs
Qui m’a fait envier Verlaine et ces auteurs
Illustres et bienheureux promeneurs
Retrouvant leurs antiques splendeurs »
pp. 20-21
D'autres extraits de De l'amour, de Séverine Capeille, sont en lecture sur le site.


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