« Dring
!
Tu
entends le réveil ?
Je
reviens d’un long sommeil. De ces rêves où l’on se perd en
croyant se trouver. De ces voyages qui t’emmènent de l’Autre
côté. Sur les rivages d’un je, nous, tu. Tu vois comme
la langue est bien faite ? D’un je nous tue.
Entre le je et le tu, le nous n’a jamais existé. On peut le retirer. Comme on enlève une poussière d’un œil en train de pleurer.
Il suffit de souffler.
Le vent de tes mensonges.
Je et tu, comme un songe.
Je tue. Et je commence par tes yeux. Parce que sans eux j’aurais su me protéger, un peu. J’aurais pu éviter de tomber dans leur vide, en croyant y voir le feu.
Je massacre avec minutie. Je glace tes paupières avec la stalactite de mon corps refroidi.
Et puis je déforme ton sourire. Jusqu’à ce qu’il vole en éclats. Jusqu’à ce qu’il disparaisse dans le brouillard givré. Et puis ta dent en or, ta petite dent sur le côté... se transforme en acier. Volumineux et oxydable. Jusqu’à te faire baisser la tête comme un coupable.
Je grave sur ta peau des mouchoirs en papier jetable.
Entre le je et le tu, le nous n’a jamais existé. On peut le retirer. Comme on enlève une poussière d’un œil en train de pleurer.
Il suffit de souffler.
Le vent de tes mensonges.
Je et tu, comme un songe.
Je tue. Et je commence par tes yeux. Parce que sans eux j’aurais su me protéger, un peu. J’aurais pu éviter de tomber dans leur vide, en croyant y voir le feu.
Je massacre avec minutie. Je glace tes paupières avec la stalactite de mon corps refroidi.
Et puis je déforme ton sourire. Jusqu’à ce qu’il vole en éclats. Jusqu’à ce qu’il disparaisse dans le brouillard givré. Et puis ta dent en or, ta petite dent sur le côté... se transforme en acier. Volumineux et oxydable. Jusqu’à te faire baisser la tête comme un coupable.
Je grave sur ta peau des mouchoirs en papier jetable.
Et
je tamponne un tableau impressionniste sur ton corps. Je suggère ma
réalité, je ne peux pas la décrire, pas la transposer. C’est un
mélange de profane et de sacré. Je frappe, et sous les coups
apparaissent les couleurs. La lumière blanche au bout du tunnel. Le
noir de la peur. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire