« L’accordéoniste a l’air si sérieux, concentré, et ses mains, on dirait des gros vers qui sautent. »
« –
Angèle,
tu danses ?
Je
me lève et je m’accroche à mon cavalier, c’est une valse. J’ai
la tête qui tourne, il est tard, l’orchestre joue depuis des
heures. L’accordéoniste a l’air si sérieux, concentré, et ses
mains, on dirait des gros vers qui sautent. Il commence à faire
frais, je sens la fraîcheur de l’air sur mon visage. Mon cavalier
essaie de capter mon regard. Et moi, je regarde ailleurs à cause de
la tête qui me tourne. Je porte ma robe jaune à fleurs violettes.
J’espère que l’attache-nourrice va tenir – la fermeture Éclair
est cassée. »
p.
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Un
dernier tour de danse avec Angèle ? C'est possible, puisque
d'autres extraits de la nouvelle de Mael Le Guennec sont à
feuilleter sur le site.
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