Une
fois n'est pas coutume, pas de photos pour raviver le souvenir du
salon du week-end dernier. Dommage, parce que la lumière était
magnifique et la petite ville de Carhaix, avec ses maison en
pierre et volets bleus, ne manque pas de charme. Mais, que faire face à l’obstination d’une batterie vide ?
Sinon, cette 26e édition du Salon du livre en Bretagne ? Eh bien, que de
fierté à saluer les habitués en se sentant pour un bref instant
l'un des leurs ! Que de plaisir, aussi, à passer deux jours parmi
des maisons d'édition à découvrir, à lire et à aimer ! Et
que de bonheur, enfin, quand des personnes accourent vers le stand,
pointent du doigt les livres achetés un an plus tôt et attendent
d'être conseillées pour de nouvelles sensations fortes.
Il
y eut l'écrasante chaleur, le brouhaha dans une langue inconnue –
honte, honte de dire encore « crêpe » pour ce qu'il est
convenu d'appeler « galette » – ; mais surtout des
discussions passionnées et beaucoup de rires entendus grâce à la présence amicale de Thierry Bodin-Hullin, d'Yves Bescond et Cypris Kophidès, de Mireille Lacour
et encore de la charmante et lectrice avisée Judikaël ;
et puis, à la dernière minute, ce café trop chaud dans des gobelets trop mous (em)bu(é) avec Philippe (mais ça, c'est une autre histoire... à paraître prochainement sous
l'égide Lunatique).
Thierry
a lancé l'an dernier la très belle maison d'édition L’Œil ébloui
(pour les non-avertis, cet œil n'est rien moins qu'un clignement
amical à l'adresse de Georges Perec). Thierry écrit, et assurément
bien pour être publié à L'Amourier
(L'Écrimoire,
avec Marie-Hélène Lelièvre) et avoir remporté le prix du livre
insulaire Ouessant 2014 avec Les Maritimes.
Lu
d'une traite dans le car entre Carhaix et Guingamp L’Ardoise magique
de Georges Perros. Reste à déguster Le Flacon,
de Jean-Paul Andrieu.
Yves et Cypris
sont éditeurs depuis 20 ans, même s'il paraît qu'il ne faut pas le
dire. Leur discrétion n'a d'égal que leur talent à dénicher des
perles rares, comme Mahu,
de Bruno Edmond, à l'écriture syncopée et indéniablement entraînante, lu pendant Étonnants Voyageurs, à Saint-Malo, vite suivi par L’Été de l'exode, un roman touchant de Gérard Prémel, lu dans la foulée. Plus tard, ce fut la
rencontre avec Raymond Carver au détour d'entretiens réunis sous le
titre Grandir et durer,
un incontournable pour qui vit en littérature.
Paru chez La Part commune,
dirigée par l’énergique Mireille,
et lu avec délectation, il y eut l'épais Fil de fer,
de Jehan Rictus.
Il ne reste plus qu’à se réjouir que pareils événements continuent d’exister, qui défendent l’édition indépendante pour le plus grand plaisir d'un public foisonnant et fidèle.
Kenavo !
Kenavo !
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