« c’est un cri que je lance un cri sourd un cri quand même »


Le procédé est peu ou prou le même que pour sa précédente publication, Journal d’un fœtus : une écriture très orale, expressive, comme saisie sur le vif ; et pourtant Benjamin Taïeb réussit le pari de se renouveler et de nous surprendre avec Une Nuit pour mon oncle.
Une nuit, une nuit à écrire. Une nuit à hoqueter de chagrin, une nuit à bégayer de trop d’émotion. Les souvenirs se bousculent, s’emmêlent, les mots affluent, se répètent, s’entrechoquent : « je veux crier c’est un cri que je lance un cri sourd un cri quand même un cri étouffé ça reste un cri oui un cri de douleur pourquoi écrire je me demande ce besoin irascible irrépressible d’écrire ce besoin mégalomaniaque d’écrire pourquoi pour qui ? » Question universelle à tous ceux qui écrivent. Pas de réponse donnée ici, mais un flot tempétueux, impétueux, qui emporte le lecteur jusqu’au bout de la nuit.


Benjamin Taïeb sera en dédicace sur le stand C7 des éditions Lunatique, à l’espace des Blancs-Manteaux, à l’occasion de L’Autre SALON.


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