À Katherine Mansfield et Virginia Woolf « qui ont participé au renouvellement de la fiction courte »
Quoi
qu'en pensent encore certains esprits obtus et conservateurs, la
nouvelle est un art littéraire à part entière. Preuve en est avec
Violences
brèves,
paru l'été dernier aux éditions Lunatique et premier recueil de
nouvelles de l'écrivain Gilles
Ascaso.
À noter que ce livre a été sélectionné pour le prix du premier
recueil de nouvelles de la S.G.D.L.
Chacune
de ces 15 nouvelles est un petit bijoux de précision, explorant
sensations et sentiments humains dans toute leur complexité. Gilles
Ascaso
dédie son livre à Katherine
Mansfield
et Virginia
Woolf « qui
ont participé au renouvellement de la fiction courte ». Comme
ces deux écrivains avec lesquelles il partage une même sensibilité,
l'auteur s'inspire des situations les plus simples et part des objets
les plus banals pour mieux révéler les tourments de ses
personnages. Ainsi cette très belle première nouvelle du recueil
qui nous conte l'histoire d'un homme qui va chez le dentiste et qui y
vit une expérience émotionnelle très forte ou cet autre qui décide
de régler ses comptes avec son ordinateur et qui finit par régler
ses comptes avec lui-même. Et puis la nouvelle intitulée 9
h 37,
une histoire de séparation amoureuse bouleversante de justesse.
La
violence du titre revêt différentes formes selon les nouvelles
(violence physique, verbale, violence contre soi-même) mais une
étrange impression de douceur émane de l'ensemble. Peut-être à
cause des très belles descriptions des maisons et des jardins dans
lesquelles excelle Gilles
Ascaso
ou bien d'une élégance et d'une tendresse qu'on sent poindre dans
son écriture.
Bref,
un excellent recueil de nouvelles que je vous encourage à lire et un
auteur à suivre. Plus d'information sur ce livre et des extraits sur
le site des éditions
Lunatique.
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