« Les
hirondelles ne font pas le printemps », comme nous l’a appris
Socrate.
Passer
de la dénomination « Salon du livre » à « Livre
Paris » n’a pas empêché la baisse de fréquentation et la
morosité des exposants.
Ce
salon reste celui des professionnels de la profession exhibant leurs
auteurs labellisés dédicaçant, aucune découverte de « nouveaux
auteurs », de « nouveaux éditeurs » possible dans
ce salon où ces derniers sont noyés dans les stands régionaux et
thématiques, ou abandonnés au mieux dans des fins d’allée et au
pire abandonnés derrière des tables plus style camping que
librairie. Leur grand nombre permet néanmoins de faire croire à la
pluralité de ce salon et surtout de contribuer largement à la
location du pavillon de la Porte de Versailles.
L’autre
Livre, grâce à de multiples invitations officielles durant ce salon
et ce depuis que l’association l’autre Livre boycotte le salon -
plus exactement n’est plus présente en l’absence d’accord sur
les prix de location et sur la structure à mettre en place pour
permettre aux visiteurs d’avoir la possibilité de découvrir les
« nouveaux éditeurs » et leurs auteurs solidaires -, a pu
s’apercevoir que l’élite de la profession n’arrivait pas à se
décider entre un salon « affairiste » style Francfort ou
un salon pour « lecteurs » avec entrée gratuite comme à
Bruxelles.
L’association
des éditeurs indépendants l’autre Livre reste à la disposition
du SNE s’il souhaite un jour organiser un salon du livre ayant les
pieds dans la vraie vie, pour des vrais gens, tourné vers la
curiosité des lecteurs, un peu d’ailleurs comme l’est le salon
des éditeurs indépendants des Blancs Manteaux en novembre.
Gérard
Cherbonnier
Président
de l'Autre Livre
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