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Jérémie Lefebvre nous plonge dans la violence quotidienne qui règne au collège de Buchy, en Seine-Maritime. Le narrateur, qui entre en 6e, est complètement désemparé face à la cruauté des élèves de sa classe qui s'arrangent pour que les adultes de l'établissement ne voient rien. Le harcèlement s'exerce en dehors des heures de cours : dans le car de ramassage scolaire, pendant les récréations, dans les couloirs, à la cantine, dans les vestiaires... Le seul professeur que le narrateur apprécie est Mme Peterson qui enseigne la musique. Elle a une qualité essentielle aux yeux du narrateur : elle sait tenir sa classe. En outre, le narrateur chante bien. Par contre, il souffre énormément dans les autres cours et notamment sur un terrain de sport ; les cours d'EPS sont un supplice pour lui. Il vit avec sa grand-mère, une femme douce, axée sur la religion, qui ne comprend pas vraiment ce que vit son petit-fils au collège.
A la fin du roman, on retrouve le narrateur adulte, il a un fils adolescent et fait une terrible découverte.
On a l'impression que l'auteur témoigne d'une expérience vécue dans l'enfance, dont les douloureux épisodes sont restés gravés à jamais dans la mémoire. Il a su décrire avec précision des scènes pouvant se passer dans certains établissements scolaires, sans que les adultes (enseignants, CPE, Principaux, surveillants, parents) en prennent conscience tant les agresseurs savent masquer leur véritable visage. Un roman qui fait réfléchir.

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