« Un très beau texte qui saura toucher les plus durs d'entre nous et faire naître une ou plusieurs larmes aux plus émotifs et sensibles »
Philippe Vourch a le talent de ne pas infantiliser son texte puisque Quentin
se raconte des années après, l'écueil de la facilité et des
grosses ficelles du roman du point de vue de l'enfant est donc évité.
C'est avec beaucoup d'humour, de tendresse, d'amour, d'émotion et de
drôlerie que le romancier parle d'enfance. Beaucoup de pudeur
également même s'il va au plus court, sans artifice, sa langue est
directe et n'use pas d'images abstruses ou de tournures de style
absconses pour parler des sentiments et de la difficulté à les
exprimer - sans doute plus pour nous les garçons. Il y a le père
trop absent mais à la présence rassurante et fortifiante, la mère
sur qui Quentin est sûr de pouvoir compter, le vieux et la vieille
(Jean et Janine) qu'il apprend à connaître : le bougon au grand
cœur et la bonté incarnée, et Lilly avec qui il ne sait pas
toujours comment se comporter : doit-il l'embrasser ? doit-il lui
dire qui'il l'aime ? ... "Le
lien qui s'est créé entre Lilly et moi est délicat, aussi délicat
qu'un piaf encore aveugle, à peine sorti de sa coquille, qui tente
de redresser une tête trop lourde. Je le considère fragile et
précieux, et j'aimerais le cacher au fond de mes poches."
(pp.97/98) Des enfants touchants, des adultes qui essaient d'être au
niveau de leurs fonctions parentales, mais ce n'est pas toujours
aisé. L'amitié entre les quatre garçons est forte, mais
résistera-t-elle à un amour naissant prometteur ?
Un
très beau texte qui saura toucher les plus durs d'entre nous et
faire naître une ou plusieurs larmes aux plus émotifs et sensibles.
Mais pour autant, il n'est pas triste et/ou plombant, au contraire
c'est une très belle chronique de l'enfance délicieusement racontée
avec tout ce que j'ai dit plus haut du talent de l'auteur, toujours
juste.
Yves Mabon, à propos de La Mort embrasse mal
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