Ça serait dommage de passer à côté de ce livre déjanté

« La quatrième de couv' (qui est l'incipit) laisse sans voix. Mais où a-t-on mis les pieds ? Bienvenue dans l'institution de la Mère-Dieu ! Ne cherchez pas à savoir qui est de côté de quelle barrière, c'est très flou. De toute façon notre narrateur - homme à tout faire et peintre hors paire - ne nous laisse pas le choix, c'est lui qui nous fait visiter les lieux à sa manière. Une fois le drame posé, point d'enquête, on sait qui a fait le coup, l'affaire est réglée. Maintenant, voyons le plus intéressant : comment ça se passe là dedans ? Très bien mon cher. On piège des pies, on chourave la thune du distributeur automatique, on repeint les murs plusieurs fois si besoin, on chante, on joue au foot, la vie quoi... Ce roman étrange, dérangeant et surtout très drôle (un certain sens de l'humour, certes, mais moi je suis fan), m'a fait pensé à une pièce de Michel Viala Est-ce que les fous jouent ils ? Ici point de doute. On ne joue pas. On y va à fond dans le grand n'importe quoi absurdo-mystico-pratique. Et puis de toute façon, que peut-il se passer de plus ou de moins après tout ça ? Ashes, to ashes, dust to dust. Si juste un truc, ça serait dommage de passer à côté de ce livre déjanté. »

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