Provocateur
stimulant
instructif :
une lecture essentielle
Il
n’y a pas d’excuse pour mal écrire.
Comme
il n’y a pas d’excuse pour mal publier.
Beaucoup
de coupables, donc.
Et
combien de victimes ?
Publier,
c’est exiger que la littérature existe.
Sinon,
ce n’est que du commerce.
Il
ne suffit pas que le livre existe. Sinon, c’est comme
abandonner un enfant.
Brautigan
avait imaginé une bibliothèque pour les manuscrits jamais
publiés.
Un
orphelinat. Il aurait pu ajouter les livres mort-nés.
Des
milliers de rayonnages en plus.
La
Chartreuse de Parme, vendu à deux exemplaires. Un à Balzac,
l’autre à Stendhal lui-même.
L’éditeur
doit se battre pour que ses livres existent.
Livrer
un combat à la loyale.
Ou
pas.
Mais
gagner.
Nous
en avons assez des défaites. Nous ne sommes pas faits pour
l’amertume.
When
we were kings...
WE
ARE KINGS.
Nous
sommes rois.
D’un
royaume de papier.
Infini,
sans frontières.
Regardez
les statistiques de ventes Amazon.com.
Un
détail.
On
pourrait les multiplier par dix millions. Au moins.
Si
l’on retrouvait le contact avec les lecteurs.
Les
vrais, pas les virtuels.
Être
éditeur, c’est aussi être passeur, ou mère maquerelle, comme
on voudra.
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