Une nouvelle est un genre littéraire assez sous-estimé pour sa difficulté. En effet, il y a des règles plus ou moins strictes mais surtout la nécessité d'une chute qui remet en cause toute l'histoire. C'est un genre difficile à manier mais lorsqu'il est bien exécuté, c'est un régal.
J'ai reçu avec plaisir le petit colis qui contenait entre autre un marque-page et une lettre à l'illustration originale. La couverture est intrigante et laisse à chacun imaginer ce qu'il en pense. Pour ma part, j'ai comparé ce dessin à une tornade qui ravageait tout sur son passage, une sensation que l'on connait de manière récurrente lors de l'adolescence.
Ce court recueil de nouvelles se lit très vite en terme de longueur mais nécessite une certaine réflexion car comme dans chaque nouvelle, cela a beau être court, chaque mot est choisi et a son sens. Cela m'a plu pour la majorité des textes. de manière générale, les nouvelles de Corine Pourtau décrivent les sentiments de manière très juste sans tomber dans les préjugés de l'adolescent pseudo-dépressif qui n'en a que faire de la vie qui l'entoure. C'est une excellente idée d'avoir mis un fil conducteur pour relier les nouvelles implicitement entre elles grâce au poème de Victor Hugo dans lequel chaque strophe correspond à une nouvelle.
L'auteure a un style d'écriture assez particulier qui m'a beaucoup plu, en effet, elle mélange une certaine cruauté dans des situations parfois cocasses et une poésie lourde de sens. En soi, mon avis est positif mais certaines choses m'ont dérangé. J'entends par là le manque de chute telle que je l'imaginais dans certaines nouvelles, des situations qui m'ont semblé un peu irréelles et donc non-crédibles, parfois une impression d'avoir été coupée dans la construction du récit tant cela va vite… Certains détails auraient mérités d'être approfondis afin d'étoffer la nouvelle pour la rendre encore meilleure. Je pense que la troisième (« Pavane ») est celle que j'ai préférée car la chute est bien présente et terrible ! Cela m'a plu pour la majorité des nouvelles grâce au côté cru et poignant qui alimente chacune d'elles.
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