« Et puis il existait des situations que je n’avais pas encore anticipées. »




Je poursuivais avec le même débit rapide et tout aussi passionné. J’avais la volonté de bien faire comprendre toutes les subtilités que j’avais imaginées. Tout était à peu près clair, déjà bien préparé dans ma tête, même si je sentais quelques faiblesses en lui présentant, des points à revoir. Et puis il existait des situations que je n’avais pas encore anticipées. « Ah ! Une dernière chose, son nom : le jeu de pions. »
Je m’arrêtai enfin. Son regard s’était perdu vers la fenêtre. Je l’attendais, il ne venait pas. Cette fois, le silence se faisait plus pesant. C’était certain, Paul Hébert me prenait pour un cinglé et je sentais que je perdais là toute son estime.
C’est lui qui se leva le premier. Il se retourna vers moi et fit une légère moue, un faible pincement des lèvres. Je sus plus tard qu’elle marquait chez lui un signe de contentement. Il me demanda alors si je ne trouvais pas la taille du… pionnier un peu juste. Sans me laisser le temps de répondre, il ajouta que le rôle du cavalier pouvait être très perturbant, mais excitant. « Oui, très excitant… »
C’était gagné.
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