« Comme l’écriture est difficile à lire, je décris ce que je comprends et découvre. »


Il y a 4 ans, Philippe accordait un entretien au magazine Florilettres, où il évoquait ce qui allait devenir son prochain roman à paraître le 9 novembre 2018.
« J’ai retrouvé les cartes postales de mon grand-père qui était prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, de mai 1916 jusqu’à la fin de la guerre. [...] Je présente aux [lecteurs] ma propre lecture au moment où je déchiffre la carte. Comme l’écriture est difficile à lire, je décris ce que je comprends et découvre. Je sais très peu de choses de mon grand-père car il est mort en 1928. De son retour de captivité à sa mort, il s’est écoulé dix ans pendant lesquels il a rencontré ma grand-mère et a eu deux enfants, dont mon père qui ne l’a presque pas connu. La correspondance de mon grand-père que j’appelle Mon jeune grand-père était adressée à ses parents, dont je n’ai pas les réponses. Les cartes ont été écrites au rythme autorisé, c’est-à-dire tous les 4 ou 5 jours. Le courrier mettait beaucoup de temps à arriver et mon grand-père répond parfois à des lettres déjà anciennes ou au contraire, il anticipe. Par exemple, il veut à tout prix souhaiter une bonne fête à ses parents et il leur écrit avec plus d’un mois d’avance pour être sûr que les cartes arrivent au bon moment. »
propos recueillis par Nathalie Jungerman, pour Florilettres

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