Quand les mots sont tout ce qui reste pour dire « je pense à vous », « je vous embrasse », « je suis vivant ».


Philippe Annocque tient un blog. Il y parle parfois d’ouvrages Lunatique (uniquement en bien, est-il besoin de le préciser ?), et d’autres fois des siens. Forcément, quand l’un de ses ouvrages paraît chez Lunatique, il ne peut qu’en parler.

«  Et donc le 8 novembre paraîtra aux éditions Lunatique Mon jeune grand-père. Bien sûr, il s'agit des cartes que mon grand-père, tout jeune, écrivait à ses parents pendant sa captivité en Allemagne du printemps 1916 jusqu'à la fin de la guerre, et que j'ai recopiées en donnant à lire en même temps ma propre lecture immédiate. Rien de plus éloigné a priori des deux livres précédents. Et pourtant, en relisant Mon jeune grand-père, j'ai eu la surprise de trouver sous ma plume la même référence à Austin (« how to do things with words ») qu'au début de Seule la nuit tombe dans ses bras – non, je m'en souvenais pas. C'est que Mon jeune grand-père est aussi, à sa manière toute différente, un livre sur les mots. Quand les mots sont tout ce qui reste pour dire « je pense à vous », « je vous embrasse », « je suis vivant ». Pour le dire, sans pouvoir le faire, parce que la vie n'est plus visible, la vie est enfermée. Oui la vie a été sauvée par la captivité, très certainement ; mais la vie a été ôtée par la captivité, très probablement. Mais ça je vous le laisse lire. » 
Le billet complet, « Dans Annocque il y a le coq & l’âne. » est accessible ici.



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