La
Rochelle-Paris est
une invitation à redécouvrir les mots et merveilles du langage
poétique. Une inspiration puisée dans le quotidien de l’auteur,
une respiration dans le quotidien du lecteur.
Prendre
de la mer
Dans
une phrase bateau
Ce
qui reste.
Et
partir.
✩✩✩✩✩
Il
n’y a pas d’oiseaux
Le
ciel est un tissu de mensonges
Où
on suspend chaque soir
Des
étoiles.
Faire
le vent
Tourner
les moulins
Pour
nourrir nos yeux cathodiques.
Éoliennes
alignées au tempo du vent
« Faut
pas traîner »
Dit
la turbine.
✩✩✩✩✩
Les
nuages bleus
Ont
mangé la nuit
À
petites bouchées de coton.
Les
blés blonds debout
Et
la perte d’horizon :
La
terre moins la terre
Lune
sous un voile :
Ronde
déposée
Sur
fils électriques.
✩✩✩✩✩
Le
grillage dentelle
Bas
résille sur
La
cuisse ronde de la terre
Hanche
blonde
Tapie
sous la main
Du
soleil qui bande.
✩✩✩✩✩
Au
haïku
S’abreuver
Comme
une alouette
Boit
dans un dé à coudre
Et
peut encore voler.
De
l’autre côté du rail
J’entends
déjà Paris
La
rumeur du train
N’est
plus la même
Même
sans poser l’oreille au plancher.
✩✩✩✩✩
Paris
est à table :
Il
mange le petit monde
Du
train
Nos
tongs
Demeurées
à 500 kilomètres.
On
vient d’oublier nos pieds.
Escalators
œsophage
Gare
estomac
Métro
intestin
Tout
à l’heure Paris va nous chier sur son pavé.
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