« les cheveux roux, les yeux rieurs et le pas vif »



Le 23 novembre 1986, le froid est vif. Paco marche à côté d’elle.
À deux mètres, une fille avec une capuche et une écharpe devant le nez, passant de la tête du cortège au peloton. Anne reconnaît aussitôt les cheveux roux, les yeux rieurs et le pas vif. Elle parvient à s’approcher d’elle, à croiser son regard étrange. Clin d’œil. Son cœur s’accélère. La fille disparaît dans la foule des manifestants. Anne revient vers Paco, lui prend la main, la serre, fort, agrippe son bras, lui saisit la nuque, l’oblige à se baisser vers elle, il est très grand, et l’embrasse, avide.
pp. 15/16
à l'occasion du festival Le Livre sur la place, à Nancy.
À paraître le 7 octobre : Humeurs


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