mon ami Junger, de toma e
À paraître le 20 janvier 2020
Nous
prenons un café dans un café avec mon ami Junger. Il semble très
agité et anxieux ; en plus il n’arrête pas de lancer des regards
apeurés autour de lui.
Quand
je lui demande les raisons de cette fébrilité, il me dit qu’il
a très peur pour son intégrité physique à cause de l’insécurité
qu’il a vue dans la télévision ; et qu’il n’ose plus sortir
de chez lui sans son pistolet à balles réelles.
Comme
je lui fais remarquer que, muni de cet ustensile agressif, c’est
plutôt lui qui représente une menace, Junger s’emporte : les rues
ne sont plus sûres, que font les pouvoirs publics, on n’est plus
chez soi nulle part, certains quartiers sont des véritables états
de non-droit, et la météo ce sera juste après une plage de
publicités.
Junger
est manifestement devenu complètement con, et je me lève pour
partir, mais il se méprend sur mon geste et me tire une balle dans
la tête.
Maintenant,
les rues sont plus sûres, les pouvoirs publics semblent retrouver de
leur superbe, on se sent enfin chez soi et les quartiers sont
sécurisés. Quant à moi, j’ai une vilaine migraine et des taches
de couleurs devant les yeux.
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