« Les mots, chez lui, ne se contentent pas de dire, ils chantent, psalmodient, crient, susurrent, s’affolent. »
Humeurs du corps, humeurs du coeur et de l'âme. de l'infini petit au plus grand… C'est à une exploration des différentes facettes de l'être humain que nous convie Benoît Fourchard, dans son recueil de nouvelles HUMEURS, tout récemment paru aux Éditions Lunatique. Mais c'est aussi avec les humeurs de sa plume et de son regard d'auteur qu'il nous y convie.
Tragique, violence, pour l'histoire de cette petite fille au placard (Désirée), ce couple en désamour qui se déchire à tous les sens du terme (Quarante-huit fois), ou encore l'évocation de Joseph Merrick, plus connu sous le sobriquet d'Elephant Man (Joseph Merrick). Humour avec l'odyssée de cette crotte de nez (Humeurs), dont nous suivons les migrations et les angoisses. Tendresse avec Ma grand-mère Dorothée, échange épistolaire entre une femme et son petit-fils. Gourmandise et sensualité avec Polenta-Vodka. Comique de la réaction du narrateur de Revoir Patricia : mieux vaut, parfois, laisser dormir les beaux souvenirs dans la boîte enrubannée de la mémoire.
En comédien qu'il est également, Benoît Fourchard accorde une grande importance au rythme de ses récits, à leur phrasé : le projet de la mise en voix / mise en espace, n'est jamais loin. Les mots, chez lui, ne se contentent pas de dire, ils chantent, psalmodient, crient, susurrent, s'affolent. Il suffit pour s'en convaincre de suivre le monologue de Désirée, dont « l'air buté tétanise son monde », ou « d'écouter » le crescendo terrible du narrateur de la dernière nouvelle, qui nous dépossède de notre propre respiration pour nous faire vivre, corporellement, l'inexorable montée du drame.
Les onze nouvelles de ce recueil, qui alterne légèreté et gravité, humour et sérieux, peuvent se picorer au hasard, ou s'appréhender en suivant l'ordre « d'entrée en scène » choisi par l'auteur selon quatre thématiques : Corps, Transhumance, Mémoire, Noirceurs.
Tragique, violence, pour l'histoire de cette petite fille au placard (Désirée), ce couple en désamour qui se déchire à tous les sens du terme (Quarante-huit fois), ou encore l'évocation de Joseph Merrick, plus connu sous le sobriquet d'Elephant Man (Joseph Merrick). Humour avec l'odyssée de cette crotte de nez (Humeurs), dont nous suivons les migrations et les angoisses. Tendresse avec Ma grand-mère Dorothée, échange épistolaire entre une femme et son petit-fils. Gourmandise et sensualité avec Polenta-Vodka. Comique de la réaction du narrateur de Revoir Patricia : mieux vaut, parfois, laisser dormir les beaux souvenirs dans la boîte enrubannée de la mémoire.
En comédien qu'il est également, Benoît Fourchard accorde une grande importance au rythme de ses récits, à leur phrasé : le projet de la mise en voix / mise en espace, n'est jamais loin. Les mots, chez lui, ne se contentent pas de dire, ils chantent, psalmodient, crient, susurrent, s'affolent. Il suffit pour s'en convaincre de suivre le monologue de Désirée, dont « l'air buté tétanise son monde », ou « d'écouter » le crescendo terrible du narrateur de la dernière nouvelle, qui nous dépossède de notre propre respiration pour nous faire vivre, corporellement, l'inexorable montée du drame.
Les onze nouvelles de ce recueil, qui alterne légèreté et gravité, humour et sérieux, peuvent se picorer au hasard, ou s'appréhender en suivant l'ordre « d'entrée en scène » choisi par l'auteur selon quatre thématiques : Corps, Transhumance, Mémoire, Noirceurs.
Chronique relevée sur Babelio
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