Réjouissant, non ?

 


09 juillet 2021

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De son côté, Philippe Annocque vient de publier, aux éditions Lunatique, une version personnelle du dictionnaire des idées reçues de Flaubert, sur la littérature contemporaine. Ça s’appelle « Mon Petit Direlicon », et recèle autant de pépites que s’il en pleuvait (je ne suis pas certain de la cohérence de cette métaphore). Parmi celles-ci :

« Agent : les écrivains américains ont des agents, les écrivains français n’ont pas d’argent. »« Best-seller : livre utile. Permet à l’éditeur de publier de vrais bons livres. »« Bourses : organes nécessaires à la reproduction des écrivains. On précise parfois « bourses d’écriture ». »« Dérangeant : qualité indiscutable. Tous les grands textes sont dérangeants. »« Journaliste littéraire : oxymore audacieux. »« Papier : pour tous les vrais amoureux du livre, mis en danger par le numérique. Evoquer son grain. Sa couleur. Son odeur. Son bruit. Simuler un orgasme discret. »« Personnages : passent leur temps à échapper à leur auteur. »« Presse littéraire : principale source d’information de la presse littéraire. »« Cul : Passage obligé. La plume s’y plaît. »

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