« Mais il y a Lili. »



Quand une toute petite histoire a tout d'une grande, je suis bouche bée. Petit livre comme une nouvelle où vient s'écraser toute la misère d'un homme : Le Poids du monde.

Un microcosme terriblement réaliste. Un licenciement, le chômage, l'argent qui n'arrive plus, les factures qui débordent puis les huissiers voleurs des dernières ridicules richesses. 
La honte s'insinue comme un poison sur une rizière de culpabilité, de peur. Ça fait mal d'être un homme qui ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille. Ça fait mal de mendier, à genou pour le sourire de ses enfants, de ravaler sa haine d'un monde pétri d'égoïsme. 
Mais il y a Lili. 
« Une femme comme Lili, quand elle rit, c'est comme si Dieu se mettait à exister pour de vrai et se pointait devant toi, posait sa main sur ton épaule en disant : T'inquiète pas, tout va s'arranger. »
Lili c'est comme Cendrillon mais lui n'a rien d'un prince. 
Alors ce petit bout de femme qui a un sourire perché jusqu'aux étoiles, elle rassure, elle continue d'aimer les siens. 
« Elle dit qu'elle m'aime, qu'on s'aime tous les quatre et que ça, personne ne pourra jamais nous l'enlever. »
J'avais tellement aimé Voix sans issue que je voulais relire encore et encore cette poétesse de la vie, Marlene Tissot
J'ai retrouvé dans ce livre cette authenticité vibrante, une denrée rare et précieuse. Car ils se font rares ces écrivains qui écrivent la vie telle qu'elle est avec une économie de mots qui parviennent à remplir pourtant tout un ciel. 
Dommage que ce livre ne soit pas plus long. 34 pages de nectar c'est pas assez. 
N'hésitez pas à découvrir cette écrivaine magicienne de l'ombre. Elle vous retournera le cœur.

Chronique relevée sur Babelio


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