Ne vous fiez pas au titre de cette longue nouvelle de Lydia Padellec, parue aux éditions Lunatique. Personne n'est "dérangée" ici ou alors pour le meilleur uniquement.
Louna a 8 ans. Elle est née un 22 juillet à 5h25. Elle adore l'été et profiter de ses longues journées pour faire la grasse matinée. Même si paradoxalement elle n'aime pas les grandes vacances d'été, trop longues à son goût.
Ce monologue, car c'en est un et des plus surprenant, la fillette (mais l'est-elle encore?) le partage en toute sincérité et authenticité. Elle s'appelle Louna mais aurait très bien pu se prénommer autrement. Elle a 8 ans, ou peut-être pas. On ne sait pas vraiment et c'est tant mieux. Au fil des pages, cette voix nous parle de l'enfance, nous questionne, nous assène certaines vérités. Elle nous confie de ses rêves et aussi ses envies, ce qui l'amuse ou la contrarie, ce qu'elle ne voudrait pas connaître et encore moins savoir.
L'atout de ces quelques pages, c'est la sensibilité qui y affleure, presque à vif. Et surtout la poésie, la tendresse, les émotions qui se dégagent de ces mots. Comme une puissante injonction à rester en enfance, à refuser de grandir, à se laisser porter.
C'est un texte d'une grande beauté que nous offre Lydia Padellec. Et je vous invite vivement à le découvrir et à vous en imprégner. Tout comme je l'ai fait.
Critique publiée sur le site Lectures et plus-letture e alto
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