à paraître le 12 mars 2022
Elle et Lui
se racontent et se confient
dans un dialogue intemporel :
celui des langues mêlées
de rose et de noir
et des corps séparés par la pluie des temps
Il paraît que l’amour est ringard
qu’il traîne un peu des pieds
pour se dire et détonner —
moi, il me plaît
d’en écrire des vers
car alors
c’est un monde réel que je sens.
Charlotte Monégier
Le tableau illustrant la couverture est signé Stanislas Varin-Bernier
Dans ce café, à midi,
Face au port ou dans Paris
Où était-ce déjà ?
Je ne me souviens que de tes veines
Qui couraient, comme ça,
Le long de ta tisane verveine
Nous n’étions pas seuls et pourtant :
Nous n’étions que toi et moi
La foule bougeait au rythme
Des mots que nous partagions
Et
D’un coup d’un seul
Tu as voulu ma bouche sur tes seins
D’un coup d’un seul
Je suis parti sans rien
Mes bras pourraient être ton refuge
Tu sais
Un peu de bois pour nos secrets
Nous y mettrions des arbres, la forêt
Tout ce qui gêne à l’avancée des chemins
La verdure gelée aux orées de l’aurore
Et la buée des vitres, à la moindre goutte
De nous deux ensemble
Ne resterait qu’un rêve Celui d’être ton toit
Protégé par tes lèvres
Et chaque jour le paysage
Deviendrait un autre paysage
pp. 32-33
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