Elle et Lui
se racontent et se confient
dans un dialogue intemporel :
celui des langues mêlées
de rose et de noir
et des corps séparés par la pluie des temps
Il paraît que l’amour est ringard
qu’il traîne un peu des pieds
pour se dire et détonner —
moi, il me plaît
d’en écrire des vers
car alors
c’est un monde réel que je sens.
Charlotte Monégier
Le tableau illustrant la couverture est une œuvre de Stanislas Varin-Bernier
Sur les longues autoroutes, tu pourras
Poser ta joue sur mon jean
Pendant que j’écouterai la montagne
Tu dormiras
Et tes pensées seront les fleurs des neiges éternelles
Il n’y aura plus de peur
Plus d’homme sec et violent et promis
Il n’y aura plus d’amertume dans ta bouche rougie
Je ne veux pas, je refuse !
L’amertume dans ta bouche
Tu bougeras quelquefois
La mâchoire pour sourire
Et puis c’est toi qui me prendras
Berceras, conteras
Jusqu’à l’intérieur de moi
Au plus profond de mes os
De ce sang qui me fait battre
Qui me fait homme
Rien que pour toi
Nous n’aurons plus à mentir
p. 87
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