« On entend son émotion, la boule qui serre la gorge. »

 


Lorsque Hippolyte meurt en 1989, il n’a pas raconté ses souvenirs de résistant déporté à ses enfants et petits-enfants. Pourtant chacun connaît « ce statut », mais ignore les détails de son parcours. Cet homme n’a jamais verbalisé ses souvenirs, il les a consignés dans un petit cahier et sur des feuillets volants. Ces documents très précis sont restés secrets longtemps et pourtant Hyppolite souhaitait que toute sa famille sache ce qu’il avait vécu dans les camps nazis.


Céline Didier s’approprie les écrits de son grand-père pour nous transmettre un témoignage précieux. Elle entremêle son écriture à celle d’Hippolyte, et construit un livre singulier constitué de textes en vers libres. Elle évoque ses souvenirs d’enfance, notamment le petit ruban rouge qui décorait la boutonnière de la veste d’Hyppolite et qu’elle voyait comme une fantaisie. Elle nous conte le parcours de son grand-père entre 1938 et 1945. Elle nous parle de l’après, aussi.


L’écriture est simple et fluide. Céline Didier dialogue avec son grand-père. On entend son émotion, la boule qui serre la gorge. On frissonne d’émotion. Céline Didier nous offre un livre rare !


C’était ton vœu, coup de cœur de CulturL, radio RCF Limousin




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