« Elle se veut « étrangère » et a toujours choisi de partir « avant qu’il ne soit trop tard ». »


Les Éditions Lunatique, qui publient aussi des romans (voir ici ou ici), présentent un petit ouvrage déjà curieux en tant qu’objet. On peut lire dans un sens aussi bien que dans l’autre ce livre réversible, depuis le titre Et puis viennent les femmes, qui figure sur l’une des faces de la couverture, ou, après avoir retourné le livre, depuis son revers, où apparaît celui d’Et puis viennent les hommes. Les deux récits, d’exactement quarante-trois pages chacun, se rejoignent au milieu du volume sur un mot commun (et énigmatique), après avoir raconté les mêmes événements, l’un au point de vue du personnage féminin, l’autre, du héros masculin.

Car le tout parle d’une rencontre, évidemment, dans le temps suspendu d’une traversée de la Manche. Elle dessine, et fait partie du personnel de bord ; il est hanté par la musique et va tous les jours travailler en Angleterre. Il « n’a aucun goût pour l’émerveillement et le partage » et « se tient si bien à l’écart que personne ne remarque qu’il est à l’écart ». Elle se veut « étrangère » et a toujours choisi de partir « avant qu’il ne soit trop tard ». Mais, ce jour-là…


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