marche nage Vole suit une femme dans sa quête d’émancipation ; et Virginie Séba nous incite, tous·tes, à regarder sentir renifler goûter toucher entendre toutes les jolies choses de la vie, à en jouir, corps et âme, car c’est ainsi qu’on aime la vie. Elle nous souffle aussi que d’une chute, terrible, brutale, on se relève, qu’on le peut, qu’on le doit, pour aller de l’avant.
Rythmé, généreux, poétique et inspirant, ce recueil est un vrai dopant pour tous celleux qui le lisent. Il encourage à aimer la vie jusque dans les petits riens que trop souvent on oublie, on ignore, à prendre des risques, à se bouger (à vélo dans les rues de Paris ! mais pas que), à rencontrer des gens, à satisfaire ses envies et à exaucer ses rêves — à vivre, tout simplement.
Dévaler escaliers
Se dire où est mon sujet
Regarder marcher
Attraper sujet en marchant
Moi dans le sillage
Il y a ces mains emmitouflées bien tirées
le bras tendu
Multitude de petits bras tendus
Enfants lavés coiffés tout propres
Anoraks fermeturés
Haut des oreilles
Oreilles protégées
Yeux tout propres
Petit pas de géants
poussés tirés
Petites trottinettes
Minuscules poussées tirées
Mains enfants dans mains adultes
père mère adultes
Masque porté
Emporté
Moi sur pente
Marcher écrire
Regarder ou écrire
Je raconte l’histoire d’une femme qui fait son chemin tous les matins
Bien ficelée ma marche
tous les matins
et croise des gamins
ou
C’est l’histoire d’une femme qui fait sa chemine
toutes les matines
et croise des gamines
Prête à récolter
mots qui fusent
mots qui infusent
Rame sonne couine
Sortir
Marcher
2 mots
(ma journée peut commencer)
Creuser les yeux
Qu’est-ce qui a changé?
Écriture pas pareille
Attention c’est la grande pente Pente raide
pp. 15-18
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