À paraître le 7 février 2024
Une invitation à déjeuner s’affiche sur l’écran du mobile, et le fragile équilibre d’une vie de famille ordinaire menace de s’effondrer sous le poids des souvenirs. Les coups, les mots, qui n’épargnaient ni la fille ni le garçon, la colère du père, la passivité de la mère, et l’insupportable douleur d’une enfance brisée que la mort parfois tentait. Alors, elle fera comme la docteure l’a conseillé, lâcher l’affaire sinon elle va pas s’en sortir. Les poèmes ainsi s’égrènent, peignant par touches délicates un quotidien tristement oppressant, violent. Pas d’apitoiement cependant, ça a le cuir dur, un éléphant, quand bien même il se meut dans un magasin de porcelaine.
Le frère
rêve
d’une recomposition familiale
Faire semblant bâtir sur l’oubli
Il laisse courir
sa douleur
sur sa sœur
C’est plus facile
L’arbre tisse ses racines comme il peut
Dans le sol il puise même quand il est aride
pp. 60-61
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