clubs, de Florian Bardou
À paraître le 9 mars 2024
Le phrasé, singulier, captive, les images fusent, l’écriture est immersive. Florian Bardou délivre ici une poésie étourdissante et syncopée, pleine de mouvements, de sueur, de rapprochements et de torpeur. Les répétitions phoniques impulsent à Clubs une effervescence stroboscopique qui n’est pas sans rappeler le dancefloor sous une boule à facettes. Sono, alcools, pression des mains, douleur des pieds, battements des cœurs, tout est plus fort dans un nightclub. Et le sentiment de vivre, aussi.
XVIII
il n’y a plus rien à
faire seulement
danser et fondre
mêlé
à la faune des
bêtes fauves
emmenées par les
échos
filant au firmament des
étoiles dans le ciel d’un
parking sous terre des néons
verts ou
violets et
se
mouvoir
jusqu’à
plus soif
mais la
soif de
danser
est intarissable
dans les
pieds
dans les
veines
elle coule
sur les tempes
sur le
cou
source d’inaccomplissements
pp. 45-46
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