« jusqu’au bout de la nuit »

 

Florian BardouClubs

Lunatique, 130 pp., 14 €.

«Nous cherchions à nous évader depuis les tréfonds vibrants de la ville.» C’est dans les souterrains et l’odeur de la sueur que se déploie le deuxième recueil de Florian Bardou – par ailleurs journaliste à Libération. On y retrouve la drague (entre garçons) et la fête (jusqu’au bout de la nuit) en guise de mode de vie, le sens du rythme et des assonances pour le mettre en forme à travers une quarantaine de courts poèmes. Au-delà du récit d’une jouissance dionysiaque, où tout l’art semble résider dans un équilibre entre se perdre et se retrouver, on assiste ici aussi à une volonté de faire des clubs, avec le secours de la poésie, les lieux d’une communion. Car le texte tâche non pas tant d’érotiser que de sacraliser ce moment hors du monde qu’est la fête. «La messe est dite les fidèles font des rondes des danses de saint-guy et gigues de gigolos extatiques [...] La messe est dite ravive la flamme des épiphanies.» G. Le, Libération 16&17 mars 2024

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