Violences brèves, des nouvelles à couper le souffle à l’image des violences de nos vies ordinaires, portées par une écriture ciselée, cinglante, singulière. Gilles Ascaso est un auteur à découvrir de toute urgence : il nous séduit dans le format de la nouvelle et j’espère qu’il lui prendra l’envie de nous emporter dans un univers romanesque prochainement.
Retour de lecture déposée sur Babelio
Ambiances posées en peu de mots, solidement amarrées à une réalité invisible – parce qu’on se refuse à la voir –, violence tour à tour contenue ou éclatante d’instants arrachés à l’ordinaire des jours, et ces chutes qui amènent le lecteur au vertige... Il ne se passe rien dans Violences brèves, ou si peu. Pourtant, on ressort de cette lecture complètement bouleversé, secoué, révolté.
Gilles Ascaso s’attache à déceler dans le moindre plissement de rideau ou la floraison d’un jardin toute la pathétique poésie du monde – sans oublier, cependant, que la littérature ne peut, sous peine de stérilité, se priver de contenu humain. Dans une époque de démesure, l’économie a une grâce infinie. Il suffit à l’auteur de donner l’heure pour évoquer le désenchantement d’un désamour, quand tant d’autres se seraient rués sur la facilité, sensationnelle et emphatique. Car il a compris que le tintamarre brouillait les sens et détournait l’attention des battements de cœur.
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