Quatre-vingts ans après Charles Trenet, Benjamin Taïeb s’interroge : que reste-t-il de nos amours ? Nostalgique d’un âge où le futur se conjugue au présent composé des instants partagés avec l’aimé·e, où le monde s’offre à vous dans l’amour qu’on lui voue, où l’on n’a d’existence et la vie de sens qu’à deux, Benjamin Taïeb dissèque, avec beaucoup de minutie et tout autant de facétie, les palpitations d’un cœur, celui de Paul, amoureux de Valérie. Paul et Valérie, qui se voient (seuls au monde et) uniques, alors qu’ils s’illusionnent de la même façon que tout un chacun·e, amoureux•reuse pour la première fois. Leur histoire, tout compte fait, n’a rien d’exemplaire, elle suit à la lettre, ou presque, les exemples abondamment donnés par la littérature, classique ou moderne. C’est l’éternelle histoire des histoires qui ne le sont pas, quand bien même on y croit.
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