«On baisait nus dans les maisons / vides on marchait dans la réserve / puis on baisait ou l'inverse on baisait / dans la réserve vide puis on marchait nus / dans les maisons».
Après une ode au désir (Les garçons, la nuit, s'envolent) puis à la nuit (clubs) parues chez le même éditeur, Florian Bardou pose cet automne le troisième sommet de son triangle poétique avec Les étés de l'homme nu. Glorification non pas tant du naturisme et du soleil que d'une philosophie du lâcher-prise, le recueil décrit une saison en bord de mer à travers de courts textes hédonistes au rythme souvent efficace. Les vacances entre copains-amants, la nature, la nudité représentent ainsi pour Bardou, par ailleurs journaliste à Libération, une véritable et éphémère utopie: face à l'hostilité grandissante du monde, «une minute en retrait des hommes». G.Le., Libération du 9 nov. 2024
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